Faits divers. Un homme de Mont-Chapelle, est sauvé par un coq « marans ».

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Vous habitez à la campagne. Vous appréciez cette nature reposante, ses bienfaits, ses coqs et oubliez jusqu’à ses petites contraintes. Naturellement candide, rien ne peut perturber votre bonheur bucolique à Mont-Chapelle… sauf, peut-être, l’arrivée d’un coq dans le poulailler de votre voisin ! Chaque jour en effet, vous longez le grillage de votre jardin pour gagner votre véhicule. Un furtif coup d’oeil sur l’encombrant volatile puis, les paupières lourdes et l’épaule douloureuse, vous vous laissez gagner par l’image idyllique de son dernier soupir.

Cesse donc Antoine, psalmodiez-vous de mauvais matin ! Inutile. A quoi sert-il réellement ce coq ? Vous vous l’êtes vous déjà demandé cent fois. D’abord, il ne produit pas d’oeufs ! Il est également reconnu que la coq n’aide en rien la poule à pondre. Alors ? Hormis une possible fécondation, que votre voisin n’envisage d’ailleurs pas. A quoi peut donc bien servir ce stupide gallinacé ? Surveiller ses poulettes ? Où iraient-elles dans ce petit enclos ? Non, vraiment, vous ne voyez pas. Pourtant, lorsque vous avez emménagé à Mont-Chapelle et avez découvert le célèbre chant du coq de très bon matin, vous avez même esquissé un sourire. En fait, vous lui avez longtemps pardonné ses excès de zèle, sa fierté et son inimitable « chant ». Le « chant du coq » pensez-vous désormais…Une expression sur laquelle les lexicographes pourraient se pencher tant elle est inadaptée à cet animal. Et puis, vous l’aimez tant ce village. Vous pensiez que rien ne pourrait avoir raison de votre nouvelle vie. Fatigué par des années de vacarme urbain, vous aviez enfin l’espoir de goûter au bonheur du silence. Aujourd’hui, dès les premières heures du jour, vous le haïssez quotidiennement.

Puis, il y a eu ce jour. Le matin de la révélation ! Ce matin la, le coq n’avait pas chanté. Vous n’étiez en rien responsable et cela n’avait d’ailleurs pas duré, comme à chaque fois. Votre court bonheur était effectivement proportionnel au temps de repos nécessaire à votre ennemi pour récupérer d’une nuit de labeur acharnée. Un mélange de culpabilité et de compassion vous envahissait chaque fois que votre bonheur était lié à la souffrance de ces pauvres poulettes. Diable !? Déjà 8h00, pas question de traîner ce matin ! Quelle nuit merveilleuse ! La troisième depuis des semaines… Particulièrement en forme et requinqué, une idée saugrenue vous gagne alors… Et si, vous preniez également un coq… Stupide, avez-vous pensé dans un premier temps ! C’est en réfléchissant à une nouvelle théorie d’éradication de la bestiole sur Internet que vous étiez tombé par hasard sur un magnifique coq à vendre, quelques jours plus tôt. Et puis, la fatigue et le désespoir avaient, une nouvelle fois, eu raison de votre lucidité. Mais, pas cette fois ! Ni une ni deux… Aujourd’hui, vous achetez ce coq. Cinq clics de souris, une quarantaine d’euros et 48 heures plus tard, vous recevez déjà votre colis. Et quel colis ! Voilà un magnifique coq de race « marans » au panache vert émeraude, capable de séduire les plus récalcitrantes des poulettes ! Un coq en tout point respectable, garanti très silencieux, aux couleurs éclatantes et semblant plus qu’obéissant. Alors, bien entendu, vous vous attendez aujourd’hui à passer un moment pénible, notamment pour vos conduits auditifs, mais lorsque vous le découvrez maintenant en chair et en os, vous savez d’ores et déjà que vous tenez la clé d’un sommeil réparateur permanent.

Discrètement, vous vous rendez au fond de votre jardin et là, à quelques centimètres du grillage devant le poulailler de votre voisin, vous lâchez votre coq devant les yeux éberlués et circonspects de votre ennemi juré. Fier à votre tour, vous lui tournez le dos et vous adressez à votre nouvel animal de compagnie. Baptisé « happy », tant il semble à même de vous fournir les résultats attendus, vous lui donner vos dernières recommandations. La journée touche à sa fin. Le soleil se couche. Silence… Vous attendez. 21 heures. Depuis votre salon donnant sur le jardin, vous entendez un léger affolement des pondeuses et quelques éructations mais rien de très concluant. Il faut attendre. Vous allez vous coucher, anxieux. 2 heures 30, réveil en fanfare ! Gloussements, cris…caquètements, râles… Un combat de coqs fait rage. Plus un bruit… Le silence. Cette nuit, vous avez eu raison de votre voleur de sommeil.

8h00. Réveil en sursaut. Le coq n’a pas chanté. Je suis en retard ! Après un rapide café, vous empruntez le sentier longeant le grillage de votre jardin et observez votre coq. Il n’a pas bougé, imperturbable. Ses couleurs éclatantes et son port altier vous immergent de bonheur. Vous jugez une nouvelle fois l’épaisseur de sa cuirasse en métal qui aurait eu raison des adversaires les plus belliqueux. Vous le savez, le combat était inégal. Vous remerciez une nouvelle fois Happy, ce coq découvert par hasard sur le site www.happydko.fr, il y a trois jours à peine. Alors bien sûr, vous compatissez au sort réservé à votre ennemi tombé sur le champ de bataille. Ses assauts répétés sur le grillage pour atteindre son congénère auront suffit à éteindre définitivement ses ardeurs. Oh bien sûr, vous vous sentez un peu coupable mais ne s’agit il pas la d’une affaire d’instinct… En temps de guerre, il faut un vainqueur et un vaincu, pensez-vous ! En regagnant votre véhicule, vous admirez une dernière fois ces superbes pondeuses, picorant ça et là quelques graines oubliées. Souriant, vous vous dites qu’elles aussi, auront à droit à quelques grasses matinées bien méritées.

Arnaud MALLEVAY, le 17 septembre 2013
Extrait du fascicule « Péripéties des produits happyDko« , éditions Happy René

Le coq d’Antoine de Mont-Chapelle
Le coq d'Antoine

Sources & remerciements :
http://www.happydko.fr

http://www.happydko.fr
http://www.les-poules.com/la-poule.html
http://www.lepetitrobert.fr/le-petit-robert/comment-les-mots-entrent-ils-dans-le-dictionnaire

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